La nouvelle Peugeot 508, qui arrivera en octobre, a décidé d’exploser tous les codes. La voici ensorceleuse, dynamique et diablement attirante. Avec quelques petits bémols

La Peugeot 508, tout le monde connaît: une berline très sage, aux lignes classiques un peu compassées et au tempérament pas très… Stop! Ca, c’était avant. Parce qu’en octobre va débarquer une toute nouvelle version de ladite berline. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que cette arrivée va secouer tous les clichés.

Parce que dès octobre on vous promet que vous aller risquer une épidémie de torticolis sévère. Plus courte, plus basse et plus large, la 508 nouvelle cuvée est une véritable vamp du bitume. Et ses lignes font plus penser à un coupé sport qu’à une berline bourgeoise. En un mot comme en cent, elle est magnifique. Savant mélange d’angles tranchants et de rondeurs fluide, la nouvelle reine lionne nous regarde, comme prête à nous sauter à la gorge.

Une fois la porte ouverte, les bonnes surprises continuent. La nouvelle planche de bord, le petit volant et le grand écran central composant le désormais célèbre «i-cockpit» ont été entièrement repensés, redessinés. Et devant l’écran, une série de touches évoquant un clavier de piano servent à naviguer entre les différents menus. À l’usage, le tout se révèle une nouvelle fois pratique, ergonomique et bien pensé. La planche de bord précitée, par exemple, est devenue 100% numérique. Du coup, via une petite molette, vous pouvez configurer votre environnement à l’envi. Du classique affichage avec deux cadrans et quelques infos, à une immense carte GPS avec les infos essentielles «repoussées» dans les bords. Bien vu.

Avec l’intention affichée de devenir le meilleur généraliste mondial, Peugeot a de plus doté son vaisseau amiral d’une invraisemblable quantité de raffinements électroniques. Compris dans le prix de base ou bas, ils s’étagent du régulateur de vitesse adaptatif à l’assistant de parcage entièrement automatisé, en passant par le choix des modes de conduite ECO/Confort/Normal/Sport/Manuel, la reconnaissance des panneaux, la caméra de recul Visiopark 360 degrés et, même, une caméra de vision nocturne sur les plus hauts degrés de finition.

Mais trêve de bavardages cosmétiques, pour séduisants qu’ils soient: ce qui nous intéresse, c’est l’aspect dynamique de l’engin. Une lionne restant une lionne, la nouvelle star de Sochaux est-elle à la hauteur de la réputation de la marque en matière de stabilité, de confort, de tenue et de «toucher» de route? Pour le savoir, on est parti de Monaco pour s’enfoncer dans l’arrière pays, jusqu’aux confins du Parc du Mercantour. De quoi mettre la 508 à l’épreuve en ville, sur autoroute et jusque dans des petits lacets de cols de montagne. Un banc d’essai idéal, simulant la Suisse en miniature.

Premier verdict: la nouvelle 508 est une vraie lionne. Stable, extraordinairement bien campée sur la route, ses liaisons au sol font honneur à son emblème rugissant. En ville, sa longueur n’a jamais été un handicap, grâce à son rayon de braquage et à la facilité avec laquelle on manie son tout petit volant. Presque un jeu. Sur autoroute, elle s’est posée en vraie berline long courrier, stable, confortable et assez silencieuse. Mais, on vous l’avoue, c’est quand on l’a bousculée sur les petites routes menant à Le Boréon qu’on l’a préférée. Rien de plus jouissif que de la «balancer» de gauche à droite à gauche dans des enfilades de virages pour apprécier son exceptionnelle stabilité, sa tenue de route excellente et son comportement on ne peut plus sain.

Ce qu’on a adoré? Sa ligne, son comportement dynamique, l’esthétique high-tech chic de son habitacle, le confort de ses sièges et l’immense hayon, Ultra pratique, qui permet un accès magistral au coffre. Ce qu’on a un peu moins apprécié? Les bruits aérodynamiques des rétroviseurs à haute vitesse. Un tribut à payer, peut-être, aux portes sans montants qui contribuent à lui donner cette silhouette de rêve. La direction presque «trop parfaite» qui, bien qu’ultra précise, gomme tous les parasite, nous privant ainsi d’information plus «vivantes» en provenance du train avant. Et les palettes au volant, définitivement trop petites et placées trop haut, empêchant ainsi toute action sur la boîte de vitesses auto à 8 rapports dès que le volant est un peu braqué. Un bémol qui ne devrait pas vraiment retenir les acheteurs: la 508 a été pensée et réalisée pour être une berline dynamique, pas une voiture de sport. L’ennui, c’est que son look laisse penser… exactement le contraire.