Pratique, malin et bien pensé, cet engin mi-SUV mi-monospace offre le meilleur des deux mondes. Ajoutant encore quelques atouts qui feront oublier son aspect «utilitaire»

Adieu Partner Tepee, bienvenue Rifter. Après douze ans de bons et loyaux services et plus d’un 1 250 000 exemplaires vendus, l’ancien «utilitaire familial» de Peugeot cède la place à un drôle de cube à roulettes, bourré de solutions pratiques. Posé sur une toute nouvelle plateforme, il offre déjà plus de place que son prédécesseur à la base. Mais il ne s’arrête pas là. Une équipe de designers d’intérieur a planché sur tous les meilleurs moyens de le rendre encore plus convivial, simple d’emploi et pratique. Allant jusqu’à lui installer des rangements et une «arche» translucide permettant de stocker des objets juste sous le toit en verre «Zénith» optionnel. Et l’appendice diffuse même de la lumière la nuit. Trop fort.

Mais pour parvenir à réunir le meilleur des deux mondes, encore fallait-il que ce «déménageur civilisé» offre un confort approchant celui d’un vrai monospace. Mission accomplie: à l’usage, Rifter s’est montré accueillant, confortable et malin. Et même si certaines trouvailles semblent tenir plus de la solution apportée avant que vous ne vous soyez posé la question (qui a réellement besoin de 186 litres d’espace de rangement , dont 60 sous le toit) à l’intérieur de son auto?) l’ensemble est plutôt cohérent et – presque – toujours fonctionnel (essayez un peu de récupérer en roulant un truc rangé dans un bac situé… sous vos pieds).

Bref, Rifter est un engin sympa et attachant qui, en plus, saura vous surprendre. La première des surprises arrivant, d’ailleurs, dès le moment où vous vous installez au volant: étonnant de trouver un i-cockpit à bord d’un bidule ressemblant à un utilitaire. Encore plus étonnant, une fois les différents réglages effectués, d’être en mesure de vous retrouver assis en position «racing», jambes tendues et volant près du corps, alors que vous culminez à 80 cm du sol. Et totalement étonnant, enfin, de découvrir à quel point cet engin haut sur roues et sur pneus est capable d’encaisser quand, une fois «posé» sur l’amortisseur, on le force à avaler un virage serré à haute vitesse. D’accord, Rifter concède à son architecture un tangage un peu «bateau» mais, si on passe outre, il sait réaliser de vraies prouesses.

Bref, voilà un engin tout ce qu’il y a de rassurant et et de confortable à l’usage qui, en plus, se paie le luxe de proposer une modularité exceptionnelle. Disponible en version courte ou longue, il peut embarquer deux, cinq ou sept (selon la configuration et les options) personnes en toute tranquillité, propose de 775 à 3500 litres (voire 1350 à 4000 litres pour la version longue) d’espace chargement disponible. Monter à bord? Une sinécure: ses deux larges portes coulissantes à l’arrière le rendent aussi accessible qu’un moulin. Et les designers ont été jusqu’à penser à doter ces deux portes coulissantes de vitres électriques. Tout comme ils ont pensé à équiper l’arrière d’une vitre relevable, juste au cas où vous auriez besoin d’accéder au contenu du coffre et que la place ne soit pas suffisante pour ouvrir entièrement le hayon.

Et si, malgré son look de «baroudeur de jungle urbaine», Rifter n’est de loin pas un spécialiste du franchissement, l’option «grip control» lui permet quand même de se tirer de bien des mauvais pas et pièges que pourrait lui tendre la route. Et puis, comme toute vraie Peugeot qui se respecte, Rifter peut être équipé de toute la panoplie des assistants électroniques de sécurité du paquet ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), comprenant les assistants de contrôle de voie, les détecteurs d’angle mort, l’assistant de parcage, le régulateur de vitesse adaptatif ou la reconnaissance des panneaux routiers, entre autres. Et même un système capable de re-stabiliser l’attelage si, d’aventure, votre remorque se mettait à louvoyer. Vous en voulez encore plus? Vous êtes vraiment difficile…