Renault, avec Dongfeng, veut électriser la Chine, tandis que PSA ouvre une nouvelle usine, avec des Chinois et des Belges, pour brancher l’Europe

C’est le patron de Renault Asie, François Provost, qui l’a annoncé lors d’un colloque à Tianjin: Dongfeng Renault Automotive, la joint venture franco-chinoise en partenariat avec le Dongfeng Motor Group, va lancer son premier véhicule à l’assaut du marché chinois l’an prochain.

Pour l’instant, peu d’informations ont filtré quand aux caractéristiques de ce véhicule. Tout juste sait-on que ce sera vraisemblablement un véhicule «low cost», destiné à séduire le plus grand nombre de client potentiels. Et que ce premier modèle 100% électrique sera suivi de deux autres d’ici 2022,

Ledit véhicule sera construit sur les chaînes de montage de Dongfeng à Shiyan et commercialisé sous une nouvelle marque, commune aux deux constructeurs. À l’heure actuelle, Renault produit, en Chine, des versions locales de ses SUV Koleos et Kadjar dans son usine de Wuhan. Depuis le début de l’année, il s’en est fabriqué près de 38 000.

La joint venture Dongfeng-Renault prévoit également de lancer six nouveaux modèles (en plus des trois électriques) dans les quatre ans à venir et vise des ventes de 400 000 unités par ans d’ici 2022.

Depuis décembre 2017, Renault a aussi un partenariat avec le constructeur Brillance pour fabriquer des SUV et des camionnettes. Les premiers véhicules badgés Renault sont prévus pour 2020.

Du côté du rival PSA (Peugeot-Citoën_DS-Opel) aussi, on procède à des alliances, mais pour s’attaquer au marché européen. D’ici 2019, le groupe de Carlos Tavares prévoit de lancer une série de véhicules 100% électriques. Et ces engins ont besoins de pièces. Notamment de boîte à double embrayage pour ses «mild hybrids» 48 volts.

C’est à Metz que PSA, en partenariat avec Punch Powertrain (une entreprise sino-belge) a décidé d’implanter une nouvelle unité de production, au sein de ses usines fabriquant moteurs et transmissions. Cette nouvelle usine aura une capacité de production de 600 000 boîtes par an, dès son ouverture prévue en 2022.

Punch a produit l’an dernier près d’un million de boîtes de vitesses, principalement destinées aux marchés asiatiques. PSA est son premier grand client européen. Selon l’agence Reuters, PSA a déclaré avoir investi 80 millions d’euros dans l’entreprise et espère créer 400 emplois dans la région de Metz. 

C’est que Tavares a de grandes ambitions en la matière: il veut que chaque modèle de ses quatre marques possède une variante «électrifiée», tout ou partiellement, d’ici 2025. Les premiers véhicules de cette offensive de choc devraient arriver sur le marché l’an prochain déjà. Depuis 2017, le groupe travaille à la mise au point de moteurs électriques avec l’aide de son partenaire japonais Nidec.