Les actionnaires principaux du VW Group ont fixé à a marque «anglaise» un ultimatum de deux ans pour devenir rentable. 

Les familles Piech et Porsche, principales actionnaires du Groupe Volkswagen ont fixé à Bentley un délai de deux ans pour devenir rentable. Nos confrères du Frankfurter Allgemeine Zeitung citent Wolfgang Porsche: Il est essentiel que chaque marque du Groupe VW génère une part raisonnable de la marge contributive. Ce n’est actuellement pas le cas de Bentley et nous ne sommes pas satisfaits.»

«Ils n’ont qu’un an ou deux devant eux!» a renchéri Hans Michael Piech, qui a insisté pour que, d’ici 2021 au plus tard, Bentley ait complètement revu son modèle.

Même s’il n’ont annoncé aucune mesure qui serait prise en cas d’échec, cette intransigeance des membres du groupe directeur a de quoi surprendre, dans la mesure ou ce même organe a toléré, pendant des années, les pertes récurrentes de la marque Seat. Une patience qui a fini par porter ses fruits puisque, depuis qu’elle a passé sous la houlette de Luca de Meo, la filiale espagnole est devenue l’une des plus profitables du Groupe… 

Mais il est vrai que, durant les neuf premiers mois de l’année dernière, Bentley a enregistré des pertes se montant à 137 millions d’euros! Alors que, un an plus tôt, elle ne dégageait qu’un très modeste bénéfice…

C’est que Bentley est touchée de plein fouet par le Brexit: la livre s’est effondrée face à l’euro et, du coup, les composants principaux qui sont importés d’Europe représentent désormais des dépenses en nette hausse. Et ce alors même que la nouvelle génération du vaisseau amiral, la Continental GT, enregistre des retards à répétition. Les causes principales étant un retard technique, dû à la recalibration et aux réglages nécessaires de la boîte automatique d’origine Porsche et, surtout, la difficulté majeure de rendre les véhicules conformes aux nouvelles normes de mesures antipollution WLTP.

Patron de Bentley, Adrian Hallmark se veut toutefois rassurant. Selon lui, 2019 devrait être l’année du retour au profit, après une année 2018 qu’il qualifie lui-même d'»année de transition».