Les mesures d’austérité économique du gouvernement Macron et la vague de protestation populaire ont mis à mal l’industrie automobile en France

En général, quand un automobiliste enfile son gilet jaune, c’est qu’il est en panne. En France, quand les gilets jaunes débarquent, c’est toute la branche automobile qui tombe en panne. Et cette panne a un coût. Salé.

Pour être tout à fait honnête, il faut relever que le plongeon s’était amorcé en septembre déjà. Bien avant que la vague des «sans dents» ne déferle sur l’Hexagone et sa capitale. Sans oublier que l’introduction des nouvelles normes WLTP avait déjà fortement secoué la branche.

Reste que le coup de frein est spectaculaire! Surtout chez les «Premiums». Sont-ce les images d’une Porsche brûlant sur les Champs Elysées? Les ventes de la marque ont plongé de 73% en décembre! Celles d’Alfa Romeo de 51%, celles d’Audi de 39%, celles de BMW de 31 % et celles de Mercedes-Benz de 22%. Au pays de la grande grogne intérieure, il n’est apparemment pas bon de faire preuve de signes extérieurs de richesse…

Globalement, le marché de l’automobile a enregistré un recul de près de 16%. Nissan (-57 %, merci l'»Affaire Ghosn) et Jeep (-45%) sont les plus sévèrement touchées. Mais même les leaders souffrent. Le numéro un PSA a connu des fortunes diverses: si sa filiale Citroën a enregistré un réjouissant + 14 %, grâce à l’arrivée du nouveau C5 Aircross, Peugeot a faibli de -10% et Opel a plongé de 10%, ramenant l’ensemble du groupe à -1,9%.

C’est mieux que Renault qui, avec -19%, paie aussi son tribut à l’emprisonnement du grand patron accusé de malversations au Japon. Renault a ainsi vu ses ventes baisser de 19% et Dacia de 13%. Le VW Group quant à lui enregistre un recul de 14% (VW -10%, Seat +19%, Skoda +16%). Tandis que Ford plonge, comme partout en Europe: -14% dans l’Hexagone.

A noter encore que le diesel, lui aussi, boit la tasse. Il a passé de 70% du marché en 2011 à 47% seulement l’an dernier.