On le dit, on le répète, on le serine: les voitures électriques se taillent la part du lion dans la 89e édition du GIMS de Genève. Pour autant, ce n’est pas l’overdose de bornes de recharges, batteries, «écorchés» de châssis à stockage d’énergie intégrée ou autres modes de recharge rapides révolutionnaires qui nous aura choqué. Mais bien plutôt l’incroyable autogoal du stand vantant les mérites du concept de recharge rapide «énergie 360o».

Pourquoi? Parce que sous prétexte de vanter la mobilité «propre» et branchée, les responsables dudit stand ont accumulé les raccourcis négatifs. Et on ne parle pas ici de leur concept, plutôt marrant, de cappucino&charge. Sympa, what else?

Non, ce qui fâche, c’est le nom donné à leur réseau de recharge rapide: GOFAST… Baptiser son concept «vert» du nom d’un crime cumulant trafic de drogue, excès de vitesse et mise en danger de la vie d’autrui dénote déjà d’une singulière forme de, disons, maladresse. Mais agrémenter, en sus, le stand de grands panneaux de «limitation» de vitesse arborant firèrement… 150 relève de la bêtise la plus crasse!

Tomber dans les poncifs les plus primaires n’est pas très fut-fut. Mais on ne peut s’empêcher de s’étonner devant le fait qu’une telle bourde ait pu passer jusque au stade de la réalisation sans que personne n’émette le moindre avis critique.

Imaginez un peu des panneaux 150 sur le stand Porsche. Ou Audi. Ou Lamborghini. Ou Ferrari. On entrendrait le tollé des ayatollahs anti-bagnole et de tout ce que la Suisse compte de khmers verts jusqu’à Schönbühl Sand ou même Müstair. Mais là, sur un stand «éco» ça passe? L’humour, même au 14e degré, a des limites que la bienséance devrait imposer de ne pas franchir. C’est dit.